Saint-Hyacinthe

Pierre-François Rigaud de Vaudreuil, écuyer et natif de Mortagne-au-Perche en France, reçut en 1748 une gigantesque seigneurie (seigneurie Maska, les gentilés actuels Maskoutaine et Maskoutain en sont les dérivés) du roi de France Louis XV. Cette dernière lui fut attribuée en guise de récompense pour ses loyaux services auprès de la communauté de la Nouvelle-France. Ce fut le dernier legs de la France au Canada. Louis XV en ratifiait la concession par brevet le 30 avril 1749.

Couvrant une superficie de 36 lieux, ce territoire immense, traversé par une rivière et une forêt riche en pins, n'a jamais été exploité par Pierre-François Rigaud de Vaudreuil. Il resta vierge jusqu'au 25 octobre 1753, date où il fut vendu devant les notaires Dulaurent & Sanguinet à monsieur Jacques-Hyacinthe-Simon Delorme, entrepreneur pour les plates-formes et affûts d'artillerie. Le territoire fut vendu pour la somme de 4000 francs, soit environ 800$ à l'époque. Jacques-Hyacinthe-Simon-Delorme modifia l'appellation du territoire pour celle de son saint patron, Saint-Hyacinthe.

Jacques-Hyacinthe était âgé de 31 ans. Il ne prit possession de sa seigneurie qu'au printemps 1757, accompagné de sa femme Marie-Josephte Jutras dit Desrosiers, ainsi que de six défricheurs. Les premiers colons français vinrent s'installer dans le «Rapide Plat» et entreprirent la construction de leur maison près du cours d'eau maskoutain, la Yamaska, afin de faciliter le défrichement des terres qui était pour la construction de navires de guerre français, ainsi que l'agriculture.

Quelques années plus tard, Jacques-Hyacinthe découvrit un autre site, au pied d'une chute productrice d'énergie hydraulique, qu'il nomma un peu plus tard, la «Cascade». Il invita alors ses colons à se construire près de cette faille et c'est aux environs que se développera le nouveau Saint-Hyacinthe, cœur économique actuel. Marchés, centres, moulin, lieu de culte, tous les bâtiments d'envergure se trouvent dans ce nouveau centre. Le manoir seigneurial est même construit sur une butte près de la rivière.

En 1849, Saint-Hyacinthe est érigée en municipalité de village. Un an plus tard, elle sera dite municipalité de ville et finalement, en 1857, en cité.

En 1976, une fusion avec trois municipalités avoisinantes (La Providence, Saint-Joseph et Douville) la place parmi les villes les plus importantes au Québec. En 2002, un second regroupement crée l'actuelle ville de Saint-Hyacinthe, avec un total de 51 359 habitants au moment de cette fusion:

  • Saint-Hyacinthe (39,739)
  • Sainte-Rosalie (4,170)
  • Saint-Thomas-d'Aquin (ville) (4,000)
  • Sainte-Rosalie, Paroisse (1,476)
  • Saint-Hyacinthe-le-Confesseur (1,151)
  • Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe (858)
    • À partir des années 1975, Saint-Hyacinthe connut un essor remarquable, nombre de compagnies tentant de s'y établir. En 2005, ING Canada prit la décision d'installer son siège social à Saint-Hyacinthe.